Le président djiboutien convoque un sommet sur la situation entre la Somalie et l’Éthiopie

Ismaïl Omar Guelleh

HARARE, 11 janvier. /TASS/. Le président de la République de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, président de l’Organisation intergouvernementale pour le développement (Igad), a annoncé la convocation d’un sommet d’urgence de l’association régionale sur la situation entre l’Éthiopie et la Somalie. C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse du ministère djiboutien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale diffusé en ligne. Le sommet se tiendra le 18 janvier à Kampala, la capitale de l’Ouganda.

« Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale souhaite la bienvenue aux membres de l’Igad et au secrétariat de l’Igad à Djibouti et a l’honneur d’informer que Son Excellence le président de la République de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, président de l’Igad, a annoncé la convocation d’un sommet extraordinaire de l’association régionale sur la situation entre l’Éthiopie et la Somalie », indique le communiqué de presse.

Le 1er janvier 2024, le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le président de la République autoproclamée du Somaliland, Muse Bihi Abdi, ont conclu un mémorandum d’entente visant à garantir l’accès de l’Éthiopie aux ports maritimes. Selon le journal éthiopien Addis Standard, le Somaliland a donné à l’Éthiopie la possibilité d’établir une base navale sur son territoire en échange de sa reconnaissance en tant qu’État souverain. La communauté internationale reconnaît le Somaliland comme faisant partie de la Somalie.

En septembre, le Somaliland, qui a déclaré unilatéralement sa souveraineté au printemps 1991, a déclaré qu’elle ne discuterait pas d’une unification avec la Somalie.

Les autorités somaliennes ont déclaré qu’elles avaient l’intention de contester le mémorandum qui, selon elles, viole la souveraineté du pays. Une série de manifestations de masse ont eu lieu à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, pour condamner le mémorandum. Les autorités éthiopiennes insistent sur le fait que le mémorandum conclu avec le Somaliland ne viole aucune loi. Dans une déclaration, Addis-Abeba « ne prétend pas reconnaître la république autoproclamée, mais procédera à une évaluation approfondie afin d’élaborer une position sur les efforts déployés par le Somaliland pour obtenir une reconnaissance internationale ».