
TOKYO, 17 octobre. /TASS/. Le nouveau premier ministre japonais Shigeru Ishiba s’est dit prêt à rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un afin de résoudre le problème des ressortissants japonais enlevés par le renseignement nord-coréen.
« Il est très important que les dirigeants des deux États aient une vision d’ensemble et fassent part l’un à l’autre de leur position « , a indiqué M. Ishiba lors d’une rencontre avec les familles des personnes enlevées, cité par l’agence Kyodo. Précédemment, dans son discours de politique générale au parlement, le premier ministre n’a pas déclaré, contrairement à ses prédécesseurs, être prêt à rencontrer Kim Jong-un.
Shinzo Abe a été le premier dirigeant japonais à avoir déclaré en 2018 vouloir s’entretenir avec le dirigeant nord-coréen sans condition préalable. Cette position a été par la suite réitérée par tous les gouvernements japonais. Une éventuelle visite du premier ministre japonais en Corée du Nord était également à l’étude, mais elle n’a jamais eu lieu.
L’enlèvement de ressortissants japonais par le renseignement nord-coréen constitue l’un des dossiers les plus sensibles entre les deux États qui n’ont pas de relations diplomatiques. En 2002, Pyongyang a pour la première fois reconnu l’enlèvement de treize ressortissants japonais, en autorisant à cinq qu’entre eux de revenir au Japon. Les autres ont été déclarés morts et leurs familles ont reçu les dépouilles dont l’authenticité n’a pas pu être établie. En mai 2014, les gouvernements japonais et nord-coréens sont convenus d’une nouvelle enquête sur les enlèvements des ressortissants japonais, mais par la suite, une commission dédiée a été dissoute sur l’initiative de Pyongyang.
Le 26 mars, Kim Yo-jong, sœur du dirigeant nord-coréen, a déclaré que Pyongyang renonçait à toute négociation avec Tokyo. Pyongyang n’est par ailleurs pas intéressé par une rencontre entre Kim Jong-un et le premier ministre japonais de l’époque Fumio Kishida en raison de la position de Tokyo concernant les ressortissants japonais enlevés, ont indiqué les autorités nord-coréennes.